Renault's electric vehicle programme target of espionage

From Reuters: French carmaker Renault suspended three executives for suspected industrial espionage after an investigation lasting several months, a source close to the company told Reuters on Wednesday.

A Renault spokeswoman confirmed it suspended three executives on Monday after an "ethical alert" was transmitted to the group's compliance committee in August. But she declined to give further details about the suspensions.

The source close to the company said: "It involves people who were caught red-handed for industrial espionage. It's a matter that has lasted several months already."

The source said the three people involved were senior executives, one of whom was on the company's management committee.

"Renault is a victim in this story. The group is a bit worried about its electric vehicle (EV) programme -- it hopes that its leadership in this technology won't be threatened," the source said.

Renault, with its Japanese alliance partner Nissan Motor Co Ltd (7201.T), is a fierce proponent of EV technology, with the companies jointly investing 4 billion euros ($5.3 billion) in their flagship EV programmes.

A second source close to Renault said an "ethical alert" could mean a fellow employee warning the compliance committee that an individual's behaviour threatened the company.

"It means that at a given moment their personal behaviour, whether in their activity within Renault or in their external dealings, could threaten Renault's internal competencies or indeed its development of projects or products," the source said.

The behaviour in question could involve leaks of information "but not necessarily only that", the source said.

And in French, by France2: Trois hauts cadres du groupe Renault ont été mis à pied en raison de soupçons d'espionnage industriel

Selon des sources proches du dossier, un membre du comité de direction et un cadre travaillant sur le programme des voitures électriques figurent parmi les personnes concernées. Les informations diffusées à l'extérieur concerneraient ce secteur.

Renault a confirmé qu'une alerte éthique avait été transmise fin août au comité de déontologie.


"A la suite de cela, il y a eu une enquête et cette enquête a effectivement conduit à la mise à pied lundi de ces trois cadres", a déclaré une porte-parole de la firme au losange, sans se prononcer sur l'accusation d'espionnage industriel ou sur la présence d'un membre du comité de direction parmi les trois personnes concernées. En droit français, la mise à pied conservatoire, mesure provisoire à durée indéterminée, permet d'écarter le salarié de l'entreprise dans l'attente d'une éventuelle sanction. Le contrat de travail est suspendu et le salarié n'est pas rémunéré.

"C'est une affaire qui dure depuis quelques mois déjà", a commenté une source proche de Renault, sous couvert d'anonymat. "Il s'agit de personnes qui ont été prises la main dans le sac pour espionnage industriel", a-t-elle ajouté.

Une autre source proche du groupe a précisé que l'enquête interne se poursuivait. "Une alerte éthique, cela veut dire qu'à un moment donné, soit dans leur activité interne, soit dans leurs relations avec le monde extérieur à Renault, [les personnes concernées] ont eu un comportement qui peut porter atteinte aux compétences internes du groupe, voire au développement de projets ou de produits", a dit cette source.

Renault va commercialiser en milieu d'année deux modèles en version électrique, la berline familiale Fluence et l'utilitaire Kangoo Express. La gamme électrique du constructeur, partenaire du japonais Nissan, comptera également deux autres modèles: le petit véhicule Twizy et la petite berline Zoe, qui doivent être commercialisés au deuxième semestre de cette année et mi-2012.

"Le groupe s'inquiète un peu pour son programme électrique, il espère que son leadership sur cette technologie ne sera pas menacé", commente une des sources proches du constructeur.